Réservée sur ce nouveau programme étatique, l’AFOCAL s’est positionnée comme partenaire de l’expérimentation du Service National Universel en 2021.
A la demande de son réseau, l’association a donc contribué à la fois à la formation des intervenants, à la prise en charge ou à l’animation de séjours cohésion, ou encore aux contenus relevant de la citoyenneté. Nous retrouvons ici Manon DUMONTIER, coordinatrice « engagement et actions éducatives » de l’AFOCAL en Occitanie, particulièrement impliquée sur ce dossier.
Manon, comment vous êtes-vous investie sur le projet SNU ?
Mes missions pour l’AFOCAL intègrent les programmes d’engagement des jeunes. A priori, il s’agit surtout d’accompagner le développement du service civique. Mais la poursuite de l’expérimentation du SNU par l’Etat a ouvert d’autres opportunités. J’étais en veille sur ce dispositif lorsque j’ai été approchée pour être directrice adjointe sur le séjour cohésion du SNU de Haute-Garonne. Il était important pour l’AFOCAL et pour moi de tester une nouvelle action, en pleine émergence, pour découvrir de nouveaux acteurs, et toucher de nouveaux jeunes.
Quelles ont été les grandes étapes de préparation et de réalisation du Séjour de Cohésion ?
C’est grâce à notre équipe de direction soudée que nous avons pu inventer ce séjour en partant de très peu d’éléments. Pour ma part, je me suis occupée de la réalisation du planning du séjour, de la dynamisation du réseau de partenaires associatifs et du recrutement. Mais derrière cela, il y a aussi tout un travail de conception que l’on imagine moins.
Comment l’avez-vous vécu de l’intérieur (avec les jeunes, les autres encadrants, les partenaires…) ?
Quand enfin le séjour a ouvert, ça a été un grand soulagement, et une grande fierté aussi. L’équipe encadrante est arrivée, les tuteurs, les cadres, nous avons alors réfléchi ensemble à la suite, et ils ont progressivement repris les rênes. Les jeunes étaient à fond, fatigués parfois, mais tellement motivés à découvrir. On voit que la plupart des jeunes se sont engagés de manière volontaire.
Quels enseignements tirez-vous de cette expérience ?
Ce que j’en retiens, c’est le côté incroyable à travailler en équipe sur un projet éducatif avec des acteurs que je n’aurais jamais rencontrés autrement. Formatrice expérimentée dans l’animation occasionnelle, j’ai encore beaucoup appris, dans ma posture éducative, dans la construction d’un cadre, dans le partage des valeurs… Notamment en échangeant avec des collègues de circonstances, aux profils aussi variés que des lieutenants de l’armée de l’air, des chefs d’établissements secondaires, des assistantes sociales, des éducatrices spécialisées. La diversité était telle, que nous avons concrètement réinventé un nouvel objet éducatif, au croisement de tous ces chemins.
Prête pour y retourner ?
Je suis déjà repartie !